Un groupe d’enfants montre son soutien à un camarade en lui posant les mains sur les épaules, symbole de confiance et de solidarité contre le harcèlement scolaire enfant.

Harcèlement scolaire Belgique : rendre le pouvoir aux enfants

Le harcèlement scolaire est une réalité préoccupante qui touche en Europe, environ 11% des adolescents, selon les données les plus récentes de l'OMS. Cela signifie qu'environ 1 élève sur 9 est directement touché chaque année. Un élève sur trois est concerné par le harcèlement scolaire en Belgique  , que ce soit comme victime, témoin ou auteur. À l’école, dans la cour de récréation ou sur les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire se manifeste par des comportements répétés qui isolent, fragilisent et brisent la confiance. Face à ce constat, une question s’impose : comment reconnaître le harcèlement scolaire, agir rapidement et prévenir son apparition ? En tant qu’éducatrice spécialisée en accompagnement psychoéducatif, je coache des enfants en situation de harcèlement depuis 2014. J’ai regroupé dans ce guide des exemples concrets, des ressources utiles et des solutions éprouvées. Vous y trouverez des repères pour comprendre le phénomène, détecter les signaux d’alerte et accompagner efficacement les enfants.
Table des matières

Harcèlement scolaire Belgique : rendre le pouvoir aux enfants

Un groupe d’enfants montre son soutien à un camarade en lui posant les mains sur les épaules, symbole de confiance et de solidarité contre le harcèlement scolaire enfant.
Le harcèlement scolaire est une réalité préoccupante qui touche en Europe, environ 11% des adolescents, selon les données les plus récentes de l'OMS. Cela signifie qu'environ 1 élève sur 9 est directement touché chaque année. Un élève sur trois est concerné par le harcèlement scolaire en Belgique  , que ce soit comme victime, témoin ou auteur. À l’école, dans la cour de récréation ou sur les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire se manifeste par des comportements répétés qui isolent, fragilisent et brisent la confiance. Face à ce constat, une question s’impose : comment reconnaître le harcèlement scolaire, agir rapidement et prévenir son apparition ? En tant qu’éducatrice spécialisée en accompagnement psychoéducatif, je coache des enfants en situation de harcèlement depuis 2014. J’ai regroupé dans ce guide des exemples concrets, des ressources utiles et des solutions éprouvées. Vous y trouverez des repères pour comprendre le phénomène, détecter les signaux d’alerte et accompagner efficacement les enfants.
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Comprendre le harcèlement scolaire

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?​

Le harcèlement scolaire se caractérise par des comportements répétés qui installent une relation de domination entre élèves. On parle de harcèlement lorsqu’un enfant subit de façon régulière des moqueries, humiliations, menaces, violences physiques ou attaques numériques, et qu’il se retrouve dans l’incapacité d’y mettre fin seul.

Il ne s’agit donc pas d’un simple conflit passager, mais d’une situation de déséquilibre où la victime perd ses repères, sa confiance et parfois son envie d’aller à l’école.

Dans cette partie, nous allons voir ce qui distingue clairement le harcèlement scolaire d’une dispute ordinaire, afin d’en mieux comprendre les mécanismes.

Les 6 formes de harcèlements.

Infographie illustrant les six formes de harcèlement scolaire chez l’enfant : verbal, physique, relationnel ou social, psychologique, sexuel et cyberharcèlement.

Les 3 causes principales du harcèlement scolaire​

Facteurs individuels:

Chez la victime

  • apparence physique, 
  • accent, 
  • origine, 
  • handicap, 
  • résultats scolaires, 
  • orientation sexuelle, 
  • hypersensibilité, etc.

 

Ce sont les traits perçus qui deviennent prétextes à stigmatisation, avec un besoin parfois intense d’intégration « coûte que coûte ».  Si l’enfant assume ses différences, elle ne sont plus des prétextes d’attaques. 

Chez le témoin

  • peur de devenir la victime à son tour, 
  • manque de ressources,
  • manque d’outils pour réagir.
 
Le manque de puissance personnelle est la raison qui empêche le témoin de réagir. 

Chez le harceleur

  • besoin de domination, 
  • manque d’empathie, 
  • besoin de reconnaissance et/ou d’appartenance, 
  • reproduction de modèles violents observés à la maison ou dans les médias, 
  • extériorisation de violence, 
  • volonté de ne plus être la victime, 
  • besoin de trouver une place dans le groupe.

Ce sont les besoins non répondus qui sont des déclencheurs des attaques. 

Facteurs sociaux et scolaires:

Climat scolaire

manque de vigilance des adultes, absence de règles claires ou tolérance implicite de la violence, déficit de formation et d’outils pour les adultes dans l’accompagnement des enfants.

Effet de groupe

les rires, encouragements ou silences renforcent le pouvoir du harceleur.

Rapports de force

dynamique de domination qui s’installe dans des environnements où la compétition, les inégalités ou la valorisation de la puissance sont fortes.

Facteurs liés aux technologies:

Effet de désinhibition numérique

l’anonymat ou la distance derrière un écran facilitent les comportements agressifs.

Amplification par les réseaux sociaux

diffusion de messages, photos ou vidéos humiliantes qui augmentent la portée et la vitesse des attaques.

Des chiffres qui interpellent

En Belgique, on estime qu’un élève sur trois est concerné par le harcèlement scolaire, que ce soit comme victime, auteur ou témoin.

Les enquêtes montrent que le phénomène touche autant les écoles primaires que secondaires, avec une recrudescence des cas à l’adolescence.

Le cyberharcèlement est en progression constante, amplifié par l’usage massif des réseaux sociaux.

Des conséquences lourdes

Schéma montrant les conséquences du harcèlement scolaire en Belgique sur les enfants : santé mentale, scolarité, vie sociale et familiale, et climat scolaire global.

Comment reconnaître le harcèlement scolaire en Belgique ?

Reconnaître le harcèlement scolaire n’est pas toujours simple. Les comportements peuvent être discrets, anodins, sembler humoristiques, se répéter en dehors du regard des adultes et s’installer dans la durée. Pourtant, certains signes doivent alerter parents, enseignants et camarades.

Les signes chez la victime:

Changements soudains ou progressifs de comportement : isolement, tristesse, perte d’appétit ou de sommeil. 

Changement de tempérament, l’enfant extraverti qui devient introverti. L’enfant qui a peu ou pas de récit avec les autres élèves de classe, qui exprime être seul aux récréations.

Marqueurs émotionnels : perte de confiance, peur persistante, sentiment d’impuissance

Objets personnels régulièrement perdus ou abîmés.

Plaintes somatiques fréquentes : maux de ventre, maux de tête, prétextes pour éviter l’école, maladies récurrentes sans cause médicale.

Baisse des résultats scolaires et démotivation.

Refus d’aller en classe ou anxiété accrue à l’approche de l’école.

Les signes chez le harceleur:

Attitude de domination envers ses pairs.

Agressivité verbale ou physique répétée, arrogance.

Moqueries ou humiliations à l’égard d’un même élève.

Besoin d’être au centre de l’attention et d’affirmer sa supériorité dans le groupe.

Les signes chez les témoins:

Malaise ou peur d’intervenir lorsqu’ils observent une scène.

Comportement de retrait pour ne pas être associés à la victime.

Rires ou encouragements nerveux qui renforcent le pouvoir du harceleur.

Sentiment de culpabilité exprimé à la maison ou entre pairs.

Que faire face au harcèlement scolaire ?

Pour la victime:

Parler à un adulte de confiance : parent, enseignant, éducateur, membre du centre PMS.

Ne pas rester isolé : chercher le soutien d’amis fiables ou d’un adulte référent.

Exprimer ce qui se passe : mettre des mots sur les faits aide à reprendre une forme de pouvoir.

Apprendre à poser ses limites : avec l’aide d’adultes ou de professionnels, développer des stratégies pour se protéger.

Construire sa puissance personnelle : développer son assurance et répondre aux situations d’attaque avec assertivité.

Pour les parents:

Écouter sans jugement : éviter de minimiser ou de dramatiser, offrir un espace de parole sécurisant. Accueillir les récits tels qu’ils sont vécus par l’enfant.

Surveiller les signes persistants : même après une intervention, rester attentif à l’évolution du bien-être de l’enfant

Dialoguer avec l’école : rencontrer les enseignants, le titulaire, la direction ou le PMS.

Recourir à des ressources externes : psychologues, associations, coachs spécialisés.

Pour les témoins:

Soutenir la victime : lui montrer qu’elle n’est pas seule, être présent·e.

Alerter un adulte : signaler les faits à un professeur, à un parent ou à un responsable scolaire.

Refuser de participer : ne pas rire, partager ou relayer les humiliations, en particulier en ligne

Pour les enseignants et l’école:

Agir sans attendre : prendre chaque situation au sérieux, même si l’adulte ne l’a pas constatée. La majorité du harcèlement se déroule hors du regard adulte. Accompagner l’enfant en souffrance, l’écouter et orienter vers des professionnel·le·s spécialisés. Ne pas culpabiliser, même l’enfant qui harcèle.

Mettre en place un suivi : discussion avec la victime, le harceleur, les témoins et les parents.

Appliquer les protocoles existants : dispositifs de prévention, cellules d’écoute, médiation.

Former le personnel : renforcer les compétences pour détecter et intervenir efficacement. Se former aux outils de lutte contre le harcèlement comme la méthode de la préoccupation partagée (MPP) ou les approches de remise de pouvoir aux enfants

Découvrir le besoin non répondu de l’enfant qui harcèle : Les agressions répondent à un besoin qui n’est pas répondu « sainement ». Ces besoins peuvent être : la sécurité, la reconnaissance, l’appartenance, d’attention, de distraction. 

Ressources utiles

00352 621 346 250 : Atypique et moi, Coaching harcèlement enfant, disponible aussi via WhatsApp.

103 : numéro d’écoute pour les élèves (gratuit et anonyme).

0800 95 580 : ligne d’aide pour les familles et le personnel scolaire.

Services PMS, AMO et associations spécialisées dans la prévention et la prise en charge du harcèlement

Les 5 clés pour prévenir le harcèlement scolair.

1. Sensibiliser dès le plus jeune âge

Éducation à l’empathie : encourager les enfants à reconnaître et respecter ses émotions ainsi que celles des autres.

Ateliers de coopération : favoriser l’entraide plutôt que la compétition.

Outils pédagogiques : théâtre forum, jeux de rôle, jeu des trois figures (Serge Tisseron), débats en classe.

Construire la puissance personnelle dès le plus jeune âge, en crèche, en école maternelle, en salle de gym

2. Former et accompagner les adultes

Enseignants et éducateurs : reconnaître les besoins non répondus, reconnaître les signaux, intervenir sans minimiser. Être attentifs aux liens sociaux et aux jeux psychologiques entre les enfants.

Parents : observer les changements de comportements et les interactions sociales de leur enfant.

Formation continue : donner aux adultes des outils concrets pour détecter et agir efficacement

3. Améliorer le climat scolaire

Règles claires et connues de tous : affichées, expliquées et appliquées de manière cohérente.

Espaces de parole sécurisés : conseils de classe, cercles de discussion, médiateurs scolaires.

Implication des élèves : ambassadeurs anti-harcèlement, projets collaboratifs

4. Intégrer la dimension numérique

Éducation aux réseaux sociaux : apprendre aux jeunes à utiliser internet de façon responsable.

Gestion de l’e-réputation : sensibiliser aux conséquences de la diffusion de photos, vidéos ou messages.

Campagnes de sensibilisation : vidéos, podcasts, affiches adaptées à l’âge des élèves

5. S’inspirer de programmes efficaces

Rendre le pouvoir aux enfants (Atypique et moi): peu importe le rôle de l’enfant dan la situation de harcèlement, rendre le pouvoir à l’enfant sur leur vie lui permet de mieux répondre à ses besoins et vivre des relations respectueuses et bienveillantes.

Méthode KiVa (Finlande) : programme structuré qui a réduit le harcèlement de façon significative.

Campagnes nationales (Canada, France) : sensibilisation auprès des familles et des établissements scolaires.

Méthode de la préoccupation partagée (MPP) : outil efficace pour briser la dynamique de groupe autour du harceleur

Conclusion

Le harcèlement scolaire en Belgique est un phénomène complexe qui touche un grand nombre d’enfants et d’adolescents. Ses formes variées, ses causes multiples et ses conséquences lourdes rappellent qu’il ne peut jamais être minimisé. Chaque acteur – élèves, parents, enseignants, institutions – a un rôle à jouer. Agir rapidement, écouter sans jugement, créer des espaces de dialogue et renforcer la coopération sont des leviers essentiels pour protéger les enfants. La prévention, dès le plus jeune âge, est la clé pour construire des générations capables d’empathie, de respect et de résilience

Si ton enfant est concerné, sache qu’il existe des solutions concrètes.

Chaque geste compte pour faire reculer le harcèlement.

Ensemble, on peut agir durablement pour l’aider à retrouver confiance, poser ses limites et se sentir à nouveau en sécurité.

À travers le coaching, je t’accompagne pas à pas pour redonner du pouvoir à ton enfant et apaiser ton quotidien de parent.

FAQ sur le harcèlement scolaire en Belgique

Est-ce possible de sortir du harcèlement scolaire ?

Oui. Avec un accompagnement adapté, l’enfant peut reprendre confiance, apprendre à poser ses limites et retrouver une vie scolaire plus apaisée.

Mon enfant peut-il retrouver confiance après avoir été harcelé à l’école ?

Absolument. Le coaching spécialisé aide à reconstruire l’estime de soi, à développer des ressources internes et à transformer l’expérience en apprentissage de résilience.

Le coaching pour l’enfant en situation de harcèlement scolaire est-il différent d’une simple écoute ?

Oui. Contrairement à une écoute ponctuelle, le coaching propose des outils pratiques (PNL, psycho-éducation, hypnose, gestion émotionnelle) pour agir concrètement et durablement. 

Le coaching est un accompagnement qui permet de construire les ressources dont l’enfant à besoin. Avec la PNL, la psycho-éducation et l’hypnose, j’accompagne les enfants dans leurs ressources cognitives. Avec la psychomotricité, j’apporte une dimension corporelle afin de permettre à l’enfant de créer sa ressource dans la profondeur et dans la durée. 

Comment aider mon enfant victime de harcèlement scolaire sans l’étouffer

L’essentiel est d’écouter sans juger, d’accueillir son vécu et de l’orienter vers un accompagnement qui le rend acteur de son propre changement.

Que faire si mon enfant a peur de parler de son harcèlement à l’école ?

Il est possible de l’accompagner en douceur avec un coach ou un professionnel externe, qui lui offre un espace sécurisé pour s’exprimer et retrouver sa puissance personnelle